Naissance d’un écrivain

En 1947, il devient père d’une petite fille. Comme il se l’était promis, quand il dormait contre les grilles de métro à St-Ouen : « Si un jour j’ai un enfant, j’écrirai. »

« Moi mes professeurs s’appelaient fric-frac et mort aux vaches. Mon tableau noir trottoir ». Durant des années, il va s’astreindre aux disciplines nécessaires pour exprimer ses expériences. À la main, sur des cahiers d’écolier, il s’essaye à l’écriture.

Le journaliste Marcel Sauvage lui dit :
« Écris avec tes tripes comme tu parles ».

Mac-Orlan l’écrivain-poète lui souffle : « L’atmosphère, les détails, l’ambiance, n’oublies pas ça dans tes livres, n’oublies pas surtout ».

De ses essais sortent ses deux premiers romans :

« Les Hauts Murs », inspirée de son séjour en orphelinat de guerre, et en maison de redressement.

« Je viens de dévorer « Les hauts Murs » et suis très bouleversé par cette éducation sentimentale de l’orphelinat populaire. Vous mettez le doigt, vous ouvrez la plaie… »

Jean Breton (1930-2006) écrivain-journaliste.

« Du Rififi chez les hommes », une vision réaliste des conditions sociales et de la criminalité dans un paysage urbain. Un roman noir dans lequel il introduit l’argot moderne, le Verlen et le mot Rififi.