Une adolescence sans domicile

Quand il sort de Belle-Isle, il n’y a personne pour l’accueillir.
Il se rend à Paris. Il vit dans la rue.

« J’en pouvais plus de ne pas pioncer … de crever de faim… d’être salingue… de longer les murs des façades grises. Ça arrive. Parfois, quand on a pas eu, on voudrait un brin de tendresse, les mains d’une mère… »

Il devient rôdeur de barrière sur les Fortifications de Paris, où les gangs s’affrontent en bagarre.

« Refus de subir, de plier… d’accepter toute loi. Toute contrainte…on se taille un monde à soi, on bâtit sa propre loi. »

Ses équipiers sont : Le Grand Léon de St-Ouen – La Glace – Sinnoquet – La Chine – Jo Trompe la Mort – Le Balafré – Loulou le Tatoué… Pas de nom de famille : on ne se connaît que sous un surnom.

« S’ils étaient plus féroces les uns que les autres, ils n’avaient pas encore l’âge de calculer dans le sordide. En général, ils partageaient, d’autant qu’ils possédaient peu. »

Leurs règles : toujours faire face. Ne jamais rien renier, ni trahir.

Il se fait engager sur des chantiers comme manœuvre : travaille avec des terrassiers, des couvreurs…

Puis rencontre Margot, alias Poulbot, sa future femme. Il fait son service militaire. En ressort avec un brevet d’observateur d’élite.