1961 – New-York
Sa rencontre chaleureuse avec le Champion de Boxe Sugar Ray Robinson, lui ouvre bien des portes :
« J’ai marché dans Harlem
Et j’ai vu les Noirs et leur misère
Et leurs rires et leurs larmes
Et leur force et leur cœur
Leur cœur mis à nu… » (extraits : Du vent…)
À New-York il observe le quartier des Diamantaires. Il obtient l’autorisation de visiter ses sous-sols : les égouts.
Les univers carcéraux l’intéressent toujours : il est reçu par le directeur de la Prison des Tombes.
Il capte l’ambiante des boites de Broadway :
« dans la salle immense… tous les âges, toutes les races… videurs en smoking… téléphones où les jeunes prennent une prise de drogue… debout, 1000 personnes qui miment, scandent, hurlent les airs joués par l’orchestre de Tito Puente… »
J’ai rejoint Marcel le Coréen en cavale de France. Il m’épaulera pour que je puisse me documenter et ramener « Du rififi à New-York ».
Juif oranais, pris dans la guerre des Zemmour, il sera abattu en octobre 1973 dans le 17ème en allant voir sa mère qu’il adorait.
L’ancien patron de la Brigade mondaine, Roger le Taillanter en fait mention dans son livre remarquablement documenté :
« Les derniers seigneurs de la pègre » (Julliard).
« -Ouf ! murmura l’oranais. Ça ne va pas être du sucre, hein ? »
Une lueur d’orgueil passa dans l’œil de Steve Ryan.
« -C’est bien pour ça que j’ai monté cette affaire. Parce qu’elle est duraille. Et que personne n’a jamais eu l’estomac de s’y attaquer. Moi, si. »
Il rectifia devant le visage soudain assombri de Bob qu’il fallait ménager.
« -Nous, si. »