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par Auguste
Sud Amérique

1974 – Peuple Maka du Paraguay

1974 – Peuple Maka du Paraguay
par Auguste
Sud Amérique
Zone de vie des maka, au proximité d'Asunción

Accompagné de l’ancien directeur des affaires indiennes Miguel Angel Durante-Barrios et de son fils, qui lui servent d’interprètes. Dans la réserve indienne du Petit Chaco au bord du Rio Paraguay, il écoute le jeune chef des 700 derniers représentants du Peuple Maka , Petit André qui lui conte la vie de son peuple. Peuple autrefois nomade dans le Grand Chaco .

Puis il est conduit dans le fief du grand chef , le Cacique de la tribu : Onario Takasi.

Onorio, le vieux cacique des Makas

« C’était pour rencontrer des types comme lui que je m’étais évadé deux fois des orphelinats de guerre. »

Notes de voyage.
Au bord du Rio Paraguay

Entre Onorio, le vieux cacique des Makas et l’une de ses favorites. Ancêtre de la tribu, héro de la guerre du Chaco, nul ne savait son âge, lui encore moins. 95 ? 100 ?
A longueur de jour, avant de rouler assommé, il s’abreuvait
de chitcha cette tueuse de guerriers : maïs mâché par les femmes, recraché dans le tonneau et laissé à fermenter. Devant le vieux phénomène, sa calebasse dégustation. Dieu ce que j’ai aimé la bouille de ce bonhomme d’un autre monde !

Dégustation de la chitcha
Indiens Maka

Les Indiens Maka

En 1936, près du Rio Paraguay, les irréductibles Maka, à demi catéchisés, viennent planter leurs tentes à un jet de flèche d’Asunción. Seul le rio immense les sépare de la civilisation et les en protège encore. Mais pour combien de temps ? Elle gagne sur eux. Lentement. Inexorablement. A l’aide de bateaux à moteurs, on vient les visiter.

Il y a cinq ans, lors de mon dernier passage, ils n’existaient pas. Comme n’existaient pas, les guides en jeans et chemise bleue sur laquelle est piqué, côté cœur, un petit rectangle blanc : « guide indiens Maka ».

Pour l’instant, aux visiteurs les femmes exhibent leurs seins. Cinq cents guaranis pour en avoir un. Mille pour les deux. Beaucoup plus pour avoir le droit de prendre un cliché en groupe, femmes, enfants et guerriers peints.

Mais les tarifs varient selon votre audace ou générosité. La civilisation a transformé une race fière en mendigots. Vous avancez, femmes et enfants vous suivent, et de leurs doigts écartés précisent leurs exigences. Leur fierté est loin. Les Indiens l’ont remplacée par le mépris. Ils en sont à la génération de pré-civilisation.

Bientôt le « pré » sautera. Ils seront incorporés. Pour toujours. A moins qu’on ne les cantonne dans leur réserve, qu’on leur refuse l’instruction, la facilité d’accéder à certaines professions : doctorat, professorat, magistrature…

Mais ce n’est pas sûr. Le pays, saigné par les guerres du Chaco, a besoin d’hommes. Les Maka sont intelligents et capables…

Sur leurs 350 hectares, les descendants des farouches Maka, survivent en tentant de mener la même existence que leurs ancêtres.
Mais en plus, ils cultivent le maïs, le melon, la patate et surtout le manioc, base de leur alimentation. Ils chassent toujours le tigre (tigrio), mais au fusil à présent, les flèches restant dans le carquois.

Sauf quand repris par la nostalgie de l’errance du primitif, Petit André, chef des sept cents derniers Maka, s’enfonce dans les herbes coupantes et drues, quasi nu, peint en guerre, traquant le fauve, l’arc au poing…

« AVENTURES SOUS LES TROPIQUES »
Extrait – A. le Breton – 1968 – Editions Plon

« Toi au moins, tu sais que rien ne vaut un Rio sauvage et poissonneux, une clairière sous la lune où danse une fille indienne, le feulement d’un fauve en chasse, la splendeur d’une orchidée qui s’ouvre aux premiers rayons, la lumière du jour perçant la jungle et décorant d’une flaque blanche, le tronc noir d’un arbre, la fumée mouillée s’élevant d’un feu de camp, le brasier rougeoyant sur lequel cuit le gibier… »

Je suis un vagabond…

J’ai grandi dans l’ordure et je ne pense pas qu’on puisse descendre plus bas.
Mais j’aime les grands espaces, la propreté, sous toutes ses formes.
….
Je ne peux pas inventer mes héros, c’est de la chair et du sang.
Ils existent. Ils prennent des coups.
Ils souffrent.
Et pour décrire des gens, il faut que je les pige.
Auguste le Breton

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Au 21ème siècle, se retrouver devant l’œuvre de quelqu’un, qui plus est, celle de mon père, que faire ?
L’explorer et découvrir, en lisant ses textes écrits au 20ème siècle : des univers, des pans de l’histoire de certains peuples, des témoignages et des échos à certaines problématiques d’aujourd’hui.
Merci papa, d’avoir osé et transmis.

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